Nous étions Jeudi, dans peu de temps le week-end, ces deux petits jours avaient une importance pour les Lycéens, ils signifiaient pas de cours, comme deux jours de vacances. Pour moi, c'était tous les jours les vacances, je n'allais au lycée que pour me distraire en fin de compte. J'étais chez moi, allongée dans lit, perdue dans mes pensées, dans mes 659 ans de vie en tans que morte. En fin de compte, je n'avais pas fait grand chose. Mis à par courir après quelqu'un pour m'amuser, me faire des ennemies, entrer dans les coups foireux d'une de mes amies, de me rebeller contre celui auquel je courrais après .. Pour un peu je me ferrais presque pitiée tiens !

Prise d'une soudaine envie de sortir, je me levai de mon lit et filai à la douche, délaissant ma nuisette et préférer le nudisme pour me laver. Je pris ma douche, attrapai une serviette que je mis autour de ma poitrine, je marchai jusqu'à ma chambre, mon armoire plus précisément, en me séchant les cheveux avec une deuxième serviette. Je balançai mes deux serviettes mouillées sur mon lit et enfilai des sous-vêtement en dentelle noir avant d'enfiler une petite robe de la même couleur que je m'étais achetée il n'y a pas longtemps, après avoir passée plus de trois jours à la regarder à travers la vitrine. Je me demandais encore pourquoi est-ce que, dès que je l'avais vu, je ne l'avais pas prise. Elle m'allait parfaitement bien qui plus est ! Je retournai dans ma salle de bain, me passai un brin de maquillage et entrepris de coiffer ma crinière. Puis j'enfilai ma petite veste, laissai mes cheveux libre, et sortis de chez moi.

Je marchai dans les rues, mes talons contre le bitume rythmant ma marche, lorsque je sentis une délicieuse odeur. Hm, du sang. Je la suivis et finit par déboucher sur une ruelle. Je vis un gamin d'environs seize ans par terre, son vélo à côté dans un sale état. Voyons, lorsqu'on ne sait pas faire de vélo, on ne monte pas dessus, logique non ? L'humain leva les yeux vers moi et me regarda, les joues légèrement rougient. Il avait honte ? Tans mieux, je me plaisais de cette honte. M'approchant de lui, je l'attrapai par la col de son t-shirt avant de le relever, de la plaquer doucement contre un mur et de planter mes crocs dans son cou. Le sang qui giclait dans ma gorge me fit presque ronronner. J'avais faim, énormément faim ; et l'adolescent était le meilleur - après l'enfant bien entendue - , comme quoi il était très bien tombé. Après plusieurs longues gorgées que je sirotai à chaque fois, j'enlevai les crocs de sa chaire et fermai les yeux, sentant les forces me revenirent peu à peu. Le garçonnet pesait son poid entre mes mains, et je le posai délicatement contre le mur avant de le regarder dans les yeux et de l'hypnothyser pour qu'il oublie ce qu'il venait de vivre. Je passai mes mains dans ses cheveux, lui ébourrifant au passage et je me relevai pour aller m'adosser contre le mur en face avant de me laisser glisser le long, les jambes repliées et les bras posés sur mes genoux ; je le regardai toujours.
Toute humanité avait-elle réellement quitée mon corps ? Plus le temps passait, et moins j'avais pitiée ou des remords, devenant de plus en plus le monstre que j'étais au fond de moi.

Soudain, je sentis une présence pas très loin et je relevai la tête tout en essuyant le sang qui avait maculé ma bouche. Si c'était un humain, je devrai aussi l'hypnothiser, ou bien le tuer. Et si c'était un vampire .. A voir à ce moment là.

Ashley Night : "- Montrez-vous ! "